Toujours pas d’avions pour l’armée ukrainienne, mais d’autres livraisons très utiles vont lui parvenir

Un nouveau gros colis frappé du sceau de l’oncle Sam est en préparation pour l’Ukraine. Et contrairement aux chars et autres véhicules lourds, son contenu sera directement employable sur le terrain. Que ça soit pour relancer une offensive ou pour enrayer une attaque russe, ça, l’histoire doit encore le dire.

Après les chars de bataille modernes, les avions de chasse de quatrième génération : c’est ce que Kiev juge nécessaire pour enrayer la nouvelle offensive que Moscou semble préparer pour le printemps. Jusqu’ici les chancelleries occidentales rechignent, même si certains pays tels que la Slovaquie semblent de bonne volonté. Mais ce n’est pas pour autant que le flux d’équipements bien utiles s’est tari.

Des bombes guidées à 150 km

L’actualité : un nouveau colis made in the USA à près de deux milliards de dollars est en train d’être emballé chez l’oncle Sam, destination l’Ukraine, avec des armes à longue portée.

  • Cette aide, dont le contenu exact est attendu pour cette semaine, devrait inclure des équipements de soutien pour les systèmes de défense aérienne Patriot, des munitions guidées de précision et de nouvelles armes antichars Javelin.
  • Ce qui est nouveau, c’est l’annonce de l’envoi d’une nouvelle arme, baptisée Ground Launched Small Diameter Bomb (GLSDB). Fabriquée en collaboration par Boeing et Saab, celle-ci n’a encore jamais été testée au combat.
  • Il s’agit d’une bombe volante propulsée au décollage par une fusée M26 similaire à celles tirées par les fameux HIMARS. Une fois en altitude, l’engin déploie des ailes qui lui permettront de planer jusqu’à sa cible.
  • L’arme n’est pas forcément dévastatrice, mais elle frappe loin et avec précision. Contrairement aux armes d’artillerie traditionnelles, le GLSDB offre une couverture à 360 degrés pour des angles d’attaque hauts et bas, en contournant le terrain pour frapper des cibles cachées, et ce jusqu’à 150 km. De quoi augmenter encore un peu la portée de frappe des artilleurs ukrainiens.
  • Les États-Unis ont toutefois rejeté les demandes de l’Ukraine concernant le missile ATACMS d’une portée de 297 km.
  • Selon le Wall Street Journal, la firme américaine General Atomics aurait même proposé d’offrir gracieusement à Kiev deux drones Reaper pour un dollar symbolique. Mais outre que cela n’annulerait pas les frais de transport et de logistique de ces engins qui n’ont rien de low cost, il s’agit d’une technologie que se réserve l’armée américaine et qui ne peut donc être exportée sans l’accord explicite de Joe Biden, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.

Washington continue donc à soutenir Kiev avec de l’équipement que les troupes sur le front maîtrisent et pour lesquels ils ont déjà les lanceurs adéquats et une logistique en place.

  • Reste à voir comment les Ukrainiens utiliseront ce matériel : ils semblent eux-mêmes économiser leurs forces pour une nouvelle action, possiblement décisive sur le cours des opérations, et pour laquelle les chars seront déjà bien utiles.
  • Mais des rumeurs circulent que les Russes aussi ont quelque chose en tête : une nouvelle vague de mobilisation serait en préparation. À voir si celle-ci peut encore être menée à bien, la première ayant été un véritable choc pour la société russe.

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