Carton plein pour «Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu», malgré les critiques négatives
Par Toutatis, Guillaume Canet et Pathé peuvent souffler, le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Les chiffres du premier jour d’exploitation de Astérix e Obélix : l’Empire du Milieu sont bons, très bons. 22.000 spectateurs en Belgique, 466.703 spectateurs en France (dont 275.658 entrées dues aux avant-premières), soit le meilleur démarrage d’un film français depuis 10 ans, le septième meilleur démarrage de tous les temps pour un film français. Sorti sur 772 copies dans l’Hexagone, Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu a séduit en force malgré une avalanche de critiques négatives. En 2008, Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, faisait 558.359 entrées. Patrick Quinet, coproducteur belge du film, a le sourire. « On n’est pas très loin d’Avatar qui avait fait 27.000 entrées. C’est assez exceptionnel pour un film français. Tant mieux. Cela répond un peu à la critique qui est parfois violente, virulente. Dans le choix de Guillaume (Canet) qui a été d’élargir au maximum le public et donc de donner un petit peu à chacun quelque qui puisse lui plaire, il y a en effet le risque de passer à côté d’un humour qui s’adresse aux jeunes ou d’un humour qui fait référence à des films des années 70-80. Si cet Astérix était le premier, les critiques auraient été différentes. Là, on est en référence. On compare, surtout au film de Chabat. Ici, ce n’est pas la même construction, pas le même type d’humour, c’est un film d’aventure qui met au centre Obélix et Astérix. Il est dans la continuité de ce que défendent les ayants droit. »
Des films ambitieux à gros budget
Ces bons chiffres doivent faire un peu retomber la pression qui pèse sur les épaules de Guillaume Canet et Pathé. Car l’enjeu de ce blockbuster français à 66 millions est gros : faire revenir les gens dans les salles. C’est aussi le reflet de toute une politique de la part de Pathé, acteur historique du cinéma français dont la volonté est plus que jamais d’offrir un cinéma spectaculaire, à la pointe de l’innovation technologique. Le patron Jérôme Seydoux favorise clairement le développement de films ambitieux, c’est-à-dire qui ont de gros moyens financiers, au sein du cinéma français. Outre Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu, on attend pour le 5 avril le premier volet des Trois mousquetaires, D’Artagnan, de Martin Bourboulon, qui a bénéficié d’un budget de 72 millions pour mettre en scène ce classique d’Alexandre Dumas, avec François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, et Eva Green dans le rôle de Milady. Cette politique s’applique aussi à la comédie, autre filon du cinéma français. Preuve dès le 19 avril avec La vie pour de vrai, de et avec Dany Boon (32 millions de budget) qui s’est entouré de Charlotte Gainsbourg et Kad Merad.